" Oublier le tout pour ne garder qu’un détail, celui qui porte une signification. "
Peintre de la figuration, Gérard Schlosser s’intéresse aux détails, à l’infime, à l’intime. Dès ses premières toiles, l’artiste fait le choix de la figuration : fragments de corps peints en aplats et cernés de noir. Ces travaux ne sont pas sans rappeler les recherches des artistes du Pop Art. Dès 1967, il encolle systématiquement ses toiles de sable qui confère aux surfaces colorées une vibration très particulière : chaque petit grain ajoute la profondeur de son propre modelé avec une part d’ombre et une part de lumière. Sa pratique de la photographie influence son travail, à partir des années 1970, et il commence à utiliser la technique du photomontage dans certaines de ses œuvres. Schlosser réalise des œuvres qui racontent chacune une histoire, ou du moins des bribes d’histoires que le spectateur peut reconstituer. Le titre prolonge l’oeuvre mentalement et en indique une voie à suivre, une clé de compréhension pour le spectateur. Ses peintures sont également comme des scènes qui se figent dans le temps et qui immortalisent des instants de la vie au quotidien.