Antonio SEGUÌ

" J'ai réglé mes problèmes avec ma mère, avec Dieu, mais avec Cordoba, non ! La ville est restée telle qu'elle était dans mes souvenirs, et j'y reviens toujours en rêve… "

 

Artiste aregntin, chacune des œuvres d’Antonio Seguì porte en elle les images de la cité, de la nuit et de son pays natal. Au début de sa carrière, influencé par des artistes comme George Grosz ou Otto Dix, il pratique une figuration expressionniste d'où l’ironie se dégage. Peu à peu, sa figuration évolue vers l'absurde, construisant une sorte de théâtre où s'ébat un homme en mouvement cherchant sa place dans le monde. Structurée par des plans qui se chevauchent, traversée par des zones colorées et transparentes, l’œuvre, à l’instar du collage, juxtapose des espaces incohérents, des scènes contradictoires et simultanées, donnant l’image d’une ville où toute logique d’ensemble a disparu. Le vocabulaire de la bande dessinée, qui semble ludique au premier abord, sous-tend une réflexion plus grave. La facétie et l'humour supplantant l'angoisse existentielle, Seguì tente d'orchestrer à sa façon les espoirs et les folies d'une comédie humaine, ironique, faussement naïve et inquiétante.