" Je crois que je ne fais pas plus surgir le fond que je n'enfonce tout-ce-qui-n'est- pas-ce-fond. Je voulais que tout soit ensemble, l'un avec l'autre. Supprimer tous les dessus-dessous "
Né dans une famille d’architecte, Martin Barré semble vouloir suivre les traces de son père, mais s’inscrit finalement à des cours de peintures, dans lesquels il découvre Gauguin, Cézanne et Renoir. C’est à partir des années 1950 qu’il commence à s’intéresser à la peinture abstraite. Ses travaux portent en premier lieu sur des monochromes scindés par une faille presque géométrique, donnant l’impression que la toile est ouverte. Il ne créé pas de formes, mais dévoile au spectateur un nouvel espace. Selon lui, le contenu d’une œuvre abstraite, c’est la peinture ; et il voit l’abstraction comme la découverte de la non-représentation. Très influencé par Kasimir Malevitch, il déclare qu’il n’y a plus d’issue pour la peinture figurative. Ainsi, ses toiles évoluent tout au long de sa carrière, devenant de plus en plus minimalistes, aboutissant à d’éternels fonds blancs ornés de polygones colorés.