" La peinture est le plus beau des mensonges. La peinture est un vice, je ne peux pas faire autre chose. "
Le peintre d’origine néerlandaise Kees Van Dongen est connu pour ses portraits de femmes aux grands yeux en amande. Ses œuvres aux couleurs vives sont avec celles de Vlaminck et Matisse à l’origine du nom des Fauves. La couleur chez l’artiste est non imitative ; ses intensités sont violentes et animales, ses harmonies subtiles et raffinées. Fauve « urbain », Kees Van Dongen se focalise sur le corps féminin, en particulier le visage fardé jusqu’à la déformation par la lumière électrique empruntée à Degas et Toulouse-Lautrec, devenant en quelque sorte sa griffe. Le peintre énigmatique du Paris des « années folles », qu’il qualifie de « période cocktail », se consacre exclusivement à la nouvelle élite parisienne : hommes et femmes de lettres, stars du cinéma et de la scène, aujourd’hui oubliées, annonçant avec quarante ans d’avance l’univers des « beautiful people » d’Andy Warhol.